Le culte de Trecherik

Trecherik la ville mère

« A l’année de notre ancienne puissance, c’était une véritable merveille aux yeux du monde, encore plus belle que la capitale de Mids qui s’ouvrait sur les cieux. Signe de notre richesse et de notre puissance incontestable, nous pensions que jamais elle ne tomberait et que ses murs seraient nôtre pour toujours. »
« C’était bien naïf de notre part. C’est avec fierté que nous somme nés au sein de Mère Trecherik mais tandis que nous nous prélassions dans la cité, les graines de sa perte bourgeonnaient. »
« Nous étions frais de la guerre lorsque le roi de Mids expulsa son nuage de mort à nos portes : notre peuple était alors parti se battre pour la sécurité de Mère. Et pourtant c'est depuis le cœur de nos terre, depuis l’endroit où nous pensions être les plus forts que l’ennemi a surgit… »
« Dans les profondeurs des montagnes où nous vivions, nos ennemis frappèrent en plein cœur de Mère.» Le narrateur semble lâcher un sanglot avant de continuer son histoire.
Au travers des murs qui furent la source de notre amour, des armées de scarabées se déversèrent, et d’autres créatures encore plus terribles… » — Emvic Firast.





Autrefois Trecherik était la ville la plus puissante des clans de rongeurs. Elle est située dans le sud de la vaste chaîne de montagne abritant les peuplades d'Erast.
La ville est source de la Foi des hommes-rats persuadés que Trecherik serait une entité vivante et qu’elle a fait naître leur espèce. Ainsi chaque homme-rat pensera toujours qu’il y est né et que lorsque viendra sa dernière heure son âme reviendra au sein de la ville, au sein de la Mère.

C'est alors que les rats proliféraient grâce à la splendeur de leur cité qu'ils eurent l'audace de défier le roi, cherchant à s'emparer de la capitale. Le malheur survint lorsque ces derniers parvinrent à abattre l'épouse de leur souverain qui fou de rage maudit les traîtres et jeta un maléfice sur les montagnes abritant Trecherik.
Milliers d'hommes rats périrent, condamnés par les mêmes murs qui les avaient protégés des siècles durant et les montagnes de Trecherik durent être abandonnées. Cette perte ainsi que les défaites causées par leur orgueil mit fin à leur rébellion puisque l’entièreté des clans d'Erast se souviennent toujours du malheur qui les frappa.
De nombreuses expéditions armées furent envoyées au fil des siècles, chargées de reprendre la ville. Mais même une fois le roi sorcier mort la malédiction ne quitta pas Trecherik et petit à petit les clans désespérèrent.
Cependant, quelques expéditions parvinrent à récupérer d'anciens artefacts issus de la ville Mère dont l'un d'eux est entreposé à Erast, faisant la fierté de la ville.


En dépit de la malédiction et de son abandon datant de plusieurs âges, la splendeur de Trecherik reste inégalée sur le continent. A une époque ou la capitale est dévastée par la ruine et les démons, cette ancienne cité naine est devenue le dernier joyau du continent.
A l'extérieur de la cité on peut toujours admirer l'ingéniosité des bâtisseurs nains, pics de montagnes et cols forment les remparts et portes de Trecherik, exploitant l'environnement rocailleux au mieux. Sous la montagne, au cœur de la ville sont érigés d'imposants murs formant un véritable bastion dont la défense ne saurait qu'être facilitée par l'habileté du travail nanesque. Ses innombrables salles, ses mines aux splendeurs inénarrables ainsi que ses temples somptueux faisaient l'admiration de tous.
Mais malgré la puissance de cette cité, peu ou pas de traces restent des nains qui la bâtirent. Disparus d'un jour à l'autre aucuns textes ne mentionnent leur sort, pas même dans les archives du Clan Firast, pas un texte, pas une gravure au sein de Trecherik. Leur existence semble simplement avoir été supprimées de l'histoire de notre monde.

C'est quelques décennies plus tard que la cité trouva de nouveau habitants, les hommes-rats s'y installèrent et devinrent au fur et à mesure des années les enfants de Trecherik. Reconnaissant à la ville des vertus digne des dieux, par la technologie qu'elle leur aurait apporté mais aussi par l'abri qu'elle leur donnait, des clans se formèrent et la civilisation rongeure telle que nous la connaissons prit alors sa forme première.