Balsam Cove

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Message par Kefka Sam 18 Juil - 22:47

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Balsam Cove

—« Il existe peu de chose concernant Balsam Cove, nous ne pouvons même affirmer s’il s’agit là de sa véritable identité. En effet, cet individu au visage charmeur et l’éloquence flatteuse ne laissent rien transparaitre hormis un besoin de se perdre dans une logorrhée qu’il s’imagine dithyrambique à son égard. »
Jonas Bonregard concernant Balsam Cove après l’avoir rencontré pour la première fois.

—« Sir Cove arrive quand on le l’attend pas, d’ailleurs personne ne se souvient comment est-il apparu dans la capitale de Pazen. Alors qu’il semble parfaitement intégré, nul n’a de souvenance d’avoir travaillé ou échangé avec lui. Accusé par des voyageurs d’avoir laissé pour morte de nombreuse personne dans son sillage, Balsam s’en est toujours sorti de la meilleure des manières. Est-il un outil d’un système corrompu, un innocent calomnié à tort ou tout simplement un sociopathe ? Il n’y a malheureusement aucune réponse que je puisse vous offrir, ce que je peux vous affirmer, c’est que cet énigmatique personnage me fait froid dans le dos. »
Hevan Solion sur Cove après avoir échangé avec lui lors de ces joutes au château de Pazen.

—« Cet homme bien habillé et habile avec les mots avaient subjugué son public lors du grand tournoi. Tournoi qui servait à présenter l’ensemble des marqués d’Astéa. Il avait fait équipe avec un combattant insignifiant afin de tirer la couverture sur lui-même !", se souvient Finambiëë avant de reprendre, "Je ne comprends d’ailleurs pas comment il a pu perdre en demi-finale de cette compétition, il avait tout pour réussir. La foule était acquise à lui, il disposait d’une maîtrise sans précédent de son arme. Je ne parle même pas de sa manière de se mouvoir, il était imprévisible. Il semblait lire au travers de ses adversaires. Vraiment, je n’arrive pas à comprendre comment il y a pu échouer. », se remémore la jeune elfe.
Finambiëë révélant son ressenti au lendemain du tournoi de la 3eme lune de l’année 185.

—« Je l’ai vu quelques fois dans ma taverne des deux renards. Il a toujours été très agréable et il n’a jamais lésiné sur les dépenses. Un client comme Balsam est ce que l’on pourrait dire une perle rare. J’ai été aussi surpris de voir qu’il s’intéressait aux différents artistes qui pouvaient se produire chez moi. Ils existent de nombreux nobles qui approchent les interprètes pour se jouer d’eux, leur faire miroiter monde et merveilles pour les attirer dans leurs lits. J’ai pensé qu’il faisait partie de cette caste abjecte lorsqu’il avait abordé la douce Délia mais je m’étais trompé. », Siler marque un temps et fixe ce morceau de papier accroché derrière son comptoir.

Il s’agit des paroles de la dernière œuvre que Délia Drocen a pu chanter sur la scène de la taverne des deux renards. Le tavernier passe un mouchoir sur ses yeux humides avant de s’excuser et de reprendre avec une voix élégiaque.

—« Balsam profitait de la musique et des performances de Délia. Il n’avait aucune arrière-pensée, il s’inquiétait pour elle. En effet, au vu de la situation de cette jeune femme, qui ne l’aurait pas fait ? Elle n’a pas eu la vie facile. D’ailleurs, même s’ils n’y se sont pas pris comme il le fallait, d’autres aventuriers avaient aussi voulu l’aider à leur façon. »

Siler Terat parlant du dénommé Balsam Cove qui a séjourné une semaine dans son établissement.
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Message par Kefka Sam 25 Juil - 13:40

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Le Val Verdoyant

An 180
Val VerdoyantAephys

En cette magnifique après-midi où le soleil balayait les grandes étendues du Val Verdoyant, la superbe ville d’Aephys battait déjà son plein. Elfes et humains s’attelaient aux tâches quotidiennes. Notamment un certain Firmin qui tentait de répondre aux exigences d’un des voyageurs de la taverne qu’il pouvait tenir avec sa sœur Albiane.
Firmin et Albiane sont des demi-elfes qui s’occupent de l’auberge des Majestueuses Nymphes. La plus âgée des deux s’emploie à faire vivre l’ensemble des plantes que l’on retrouve dans ce lieu. Que ça soit cette glycine parme qui s’abrite sur tout le mur ouest et qui remonte le long de l’enseigne, en ébène blanc, dont les lettres sont peintes de couleur chrysocale. Il y a aussi ses nombreuses épimediums qui flores les côtés des allées qui mène à l’établissement des deux demi-elfes.
Il s’agit là de leur petit cocon, héritage d’une famille désireuse de proposer un lieu permettant à tous de se sentir protégés et heureux pour passer d’agréable jour en Aephys.

Firmin, bien que très attaché à ce lieu, a de plus en plus de mal d’y vivre à présent. Cela s’est fait de manière insidieuse et la rencontre avec l’un des clients n’y est pas anodine. Ce dernier n’a jamais causé de tort, mais même depuis son départ Firmin ne peut effacer ce mal-être persistant qu’il peut ressentir.
Un homme de grande taille se présenta il y a de ça plusieurs dizaines de semaines, la moustache parfaitement taillée et la coiffure impeccable. Il ne faisait aucun doute que cet individu devait être un aristocrate.
Sa façon de parler correspondait à son apparence, mais quelque chose semblait déranger Firmin, il ne pouvait mettre le doigt dessus pour le moment. Le bien nommé sir Cove avait toujours payé à l’heure si ce n’est en avance. Il n’avait jamais cherché à leur demander des volontés malvenues, il faisait sa vie ici, tranquillement et paisiblement. Cela n’enlevait rien au fait que Firmin était agacé par lui et n’arrivait à lui faire confiance.
Le pire dans tout cela, c’est qu’Albiane était tout acquise à sa cause. Cela l’insupportait au plus haut point, pourquoi ne pouvait-elle pas comprendre que Firmin le trouvait étrange ?

—« Il faut toujours qu’elle me reproche qu’il ne fasse rien de mal, qu’il paie et qu’il ne dérange pas notre quiétude quotidienne ! », s’étrangle Firmin à voix haute avant de reprendre « Sa présence m’agace, je n’aime pas l’avoir ici et j'ai besoin qu’il parte ! », grogne le demi-elfe.

—« Un problème Firmin ? », questionne Albiane à son frère.

—«  Je ne veux plus qu’il soit là, tu as beau arguer ce que tu désires, je n’apprécie pas ses manières et son attitude. Sa cordialité, son regard et sa façon d’être sont un perpétuel jugement à mon égard ! Il fait tout pour m’extraire de ma quiétude quotidienne et la simple vu de cet aristocrate m’hérisse le poil ! », lance le jeune Firmin.

—« Arrête de faire l’enfant Firmin, tu es agaçant. Que vous ne soyez pas d’accord est une chose, mais cela fait partie de notre quotidien. Quand tu écoutais les poèmes de la vieille femme aux fleurs et que je me retrouvais à faire ton travail, j’aurais pu prétexter que cette dernière me gâchait la vie, m’épuisait également et je ne l’ai pas fait. Néanmoins, je ne me souviens pas vous avoir vus échangés tous les deux, je ne me rappelle pas que tu sois venu m’aider pour déplacer cette brouette remplie de sacs de terreau et de pots de boutures de fleurs de plumeria et d’orchidée fantôme. Je me rappelle surtout d’un client, notamment celui qui t’agace qui m’a aidé. Qui a également sali et même accroché l’un de ses pantalons en lins surpiqués avec des motifs floraux en soie. Il aurait pu demander réparation et nous aurions pu mettre la clé sous la porte. Dois-je te rappeler où tu te trouvais à ce moment alors que tu avais promis de m’aider ? Cesse donc à présent ta crise de jalousie Firmin, nos défunts parents auraient eu honte de toi ! »
, c’est ainsi qu’Albiane tourna les talons en direction de la cuisine pour préparer le repas.

Firmin ne savait quoi penser et c’est alors qu’il croisa son regard, celui de cet homme, qui cristallisait tout ce qui le gênait et qui lui volait sa tranquillité. L’œillade de Balsom n’avait duré qu’un bref instant, mais Firmin l’avait perçue. Il venait de comprendre et à l’instant où il allait affronter l’individu, sans saisir comment, le noble Cove était déjà passé dans son dos.

—« Il t’en a fallu du temps pour apprécier la réalité, c’est bien, tu sais de quoi je suis capable. »,  susurra Balsom Cove à sa proie.

Firmin était pétrifié, cela faisait plusieurs semaines qu’il jouait à son petit jeu sans en saisir les enjeux. La respiration glaçante de Balsom qu’il ressentait dans sa nuque l’empêchait de reprendre ses esprits.

—« Pourquoi faisait-il cela ? Il n’avait rien à y gagner. »

Le jeune demi-elfe étouffait, son souffle était de plus en plus compliqué, non pas que ce noble y était pour quelque chose, simplement que Firmin faisait une crise d’angoisse. Il s’agira là, pour lui  malheureusement de la première d’une longue ligné.
Au moment où le garçon se rendait compte que son corps allait l’abandonner, le gentillâtre enroula délicatement les chairs de ce dernier dans ses bras comme pour le protéger. Il cria ensuite fort à l’aide. Albiane accourra sur le lieu et s’inquiéta en voyant Firmin.

—« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, votre très cher frère semble mal aller, peut-être est-ce du surmenage ? », indiquait Balsam à la sœur de Firmin.

Albiane remercia le noble pour son attitude prévenante, ce dernier proposa d’aller quérir l’aide d’un médecin et reviendra 30 minutes plus tard avec le meilleur docteur de la ville. Albiane, inquiète du prix des soins et de la consultation était prête à vendre l’auberge des Majestueuses Nymphes pour sauver son jeune frère. Elle n’eut besoin de le faire, Balsam régla la totalité des frais et cela, sans aucune demande en échange.

Désastreusement, il s’agira là du début d’une descente dans les abîmes pour Firmin. Lorsqu’il repense à cette période, il en est rendu à vouloir tout sacrifier pour n’avoir jamais eu à croiser la route de cet homme énigmatique.
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Message par Kefka Dim 26 Juil - 0:17

An 180
Val Verdoyant
Aephys

Cela faisait 4 jours que Firmin avait fait sa crise d’angoisse et il n’en menait pas large. Chaque instant de la journée était devenu une épreuve pour le jeune garçon. Dès qu’il entendait la séraphique voix de Balsam Cove qui lui demandait comment il pouvait aller. Il sentait sa cage thoracique se rétrécir, elle broyait ses poumons l’empêchant ainsi de revivre les jours paisibles qu’il avait pu connaître.
Firmin semblait avoir déjà abandonné, face à Cove, il se disait qu’il allait se lasser de le tourmenter. D’ailleurs, c’était peut-être lui-même le problème, le demi-elfe se posait encore et encore des questions. En effet, sa sœur avait peut-être raison. À de nombreuses reprises, lorsqu’il se remémorait différentes scènes du quotidien, souvent sa sœur endossait le mauvais rôle vis-à-vis d’indélicats pensionnaires. Régulièrement, les nobles lui ordonnaient tel ou tel service, parfois, en plein milieu de la nuit pour disposer d’un repas, ou encore d’aller à l’autre bout de la ville dès la matinée pour chercher des fleurs pour qu’un indélicat puisse se faire pardonner sa tromperie.

Firmin prenait conscience de la réalité dans laquelle il pouvait vivre, celle où sa sœur sacrifiait tout son temps pour qu’il puisse exister comme il l’entendait. Le jeune garçon retraçait encore et encore les méandres de ses fragments gardés en mémoire et il comprenait à quel point il était puéril.

—« Comment ai-je pu être aussi ingrat ? Albiane fait tout ici et là seule manière que je trouve pour la remercier, c’est de lui reprocher l’arrivée de cet homme. Suis-je à ce point égoïste comme elle avait pu le souligner ? »

C’est ainsi que ce garçon voyait un poids énorme s’envoler. Il se sentait le cœur léger et décidait d’entreprendre d’offrir un présent pour sa sœur pour s’excuser. De plus, Balsom Cove était plutôt prévenant en y réfléchissant bien. Firmin trouvait qu’il se tracassait trop et qu’il était temps de reprendre sa vie là où il l’avait laissé. Il allait donc avec entrain au centre d'Aephys pour acheter un bouquet à Albian. Il hésitait un instant, il passait bien trente minutes à regarder l’ensemble des plantes. Firmin se souvenait que sa sœur portait un intérêt tout particulier concernant le don des fleurs. En effet, ces dernières disposaient d’un symbolisme basé sur les émotions.

—« Alors voyons voir, qu’ai-je envie qu’elle comprenne de mon choix ? Dois-je indiquer le passé où nous étions heureux avec nos très chers parents ? Si je prends du cerisier ornemental, je pourrai lui suggérer à quel point elle est prévenante à mon égard. Peut-être des Narcisses afin qu’elle saisisse tout le respect que j’ai pour elle ? Non, je sais ! », s’exclame Firmin. « Je vais lui offrir des Camélias jaunes. La nostalgie qu’elles laissent transparaître pourra lui rappeler les jours heureux que nous avons toujours vécu. Et aussi à quel point elle peut compter pour moi ! »

Après l’orage, arrive le désastre…

Firmin approchait de l’auberge des Majestueuses Nymphes et l’aristocrate était là. Il aidait Albiane à faire des boutures pour protéger certaines espèces du changement saisonnier à venir. Balsam s’arrêtait net à son arrivée.

—«  Je suis très heureux que tu ne portes plus cette triste tête. », signala Balsam. "Je vois que tu apportes des fleurs, j’imagine qu’elles sont pour ta sœur. Tu es un adorable garçon, elle a de la chance d’avoir un frère comme toi. »

Firmin était touché par ces mots, peut-être était-ce de sa faute si tout se passait mal ces derniers temps.

—« Oui, il s’agit de Camélia jaune. », indique Firmin et avant qu’il puisse enchaîner. Albiane le coupait net pour le prendre dans ses bras et le remercier.

Tout semblait rentrer dans l’ordre, la lourdeur du fardeau qu’il pouvait vivre avait disparu. La simple sensation d’être proche de sa sœur le comblait de joie.

—« J’imagine que tu as un message à faire passer avec ces fleurs, non ? », évoqua Balsam. « Je me souviens que j’en offrais moi aussi à ma très chère jumelle quand j’avais ton âge. J’espérais qu’elle comprenne que je voulais juste que l’on revienne en arrière. Ces instants où elle faisait tout afin que je puisse faire preuve d’oisiveté. », raconta Balsam en rigolant de son attitude déplorable passée.

Le sang de Firmin se glaçait après avoir entendu les propos du noble. Albiane riait de cette confession, mais pour son frère, il s’agissait là d’une sournoiserie innommable. En effet, en l’espace de quelques secondes, Balsam lui volait une nouvelle fois sa quiétude. Comment allait-il pouvoir se relever de ça ?

Firmin était pétrifié, mais les bras si protecteurs de sa sœur n’y faisaient plus rien. Il y avait aussi ce regard, les yeux perçants de Monsieur Cove pénétraient l’âme du jeune demi-elfe. Ce dernier tremblait, sa respiration se faisait plus haletante et il était pris de vertige. L'ultime souvenir n'aura pas été les cris d’inquiétudes d’Albiane, mais le sourire de cet homme. De son visage dénué de toute empathie et qui semblait une nouvelle fois se jouer d’un enfant qui n’avait fait qu’une seule erreur. Celle d’avoir croisé le chemin de Balsam Cove.
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